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Je collige la généalogie de la famille Ritchot. La généalogie est ma passion. En visitant ce blogue, vous découvrirez que si c'est une science, ce n'est pas sorcier !
Toute information sur la famille Ritchot, ses variantes et les familles alliées sont les bienvenues !
I am a Ritchot family researcher. I want to share my passion for genealogy. It may be a science, but it can be fun !
All informations on Ritchot and related families are welcome !

mardi 5 octobre 2010

Livre sur les troupes allemandes (1776-1783) : publication abandonnée !


Voilà près de 10 ans, j'entreprenais la traduction en français du livre de Madame Virginia Easley DeMarce : The Settlement of Former German Auxiliary Troops in Canada after the American Revolution. J'avais signé une entente de publication avec un éditeur réputé, spécialisé en ouvrages à caractère historique. Or, il y a quelques jours, le directeur de la maison d'édition m'apprend, par voie de courriel, que la publication est abandonnée.


Il est malheureux de constater que les centaines d'heures que j'ai consacrées à la recherche et la vérification des données de Mme DeMarce doivent rester lettres mortes. Ce sont là les aléas de la vie d'une auteure en généalogie.


La déception que je ressens est vive, certes, mais pas autant que celle des dizaines de personnes qui attendaient impatiamment la publication de mon livre ! Cela, l'éditeur n'a pas jugé bon d'en tenir compte.


Comme un chat, je compte retomber sur mes pattes et trouver une façon de mettre mon travail à la disposition du public.


C'est à suivre !

jeudi 1 avril 2010

Question d'identité

L'ethnoloque québécois Jacques Rousseau, dans son ouvrage L'hérédité et l'homme (Édition de l'Arbre, 1945), écrivait :

« La parenté biologique vient d'abord du stock héréditaire transmis à la naissance par les chromosomes. L'homme en possède 48 [en fait, il s'agit plutôt de 46 chromosomes] et chacun des ses parents en a contribué la moitié. Or, au niveau de la septième génération, chaque personne compte 64 ancêtres. C'est donc que 18 d'entre eux n'ont transmis, à un descendant donné, aucun chromosome, et partant aucun bagage héréditaire. » [...] « seulement 48 de la part des 128 ancêtres de la huitième génération, seulement 48 des 256 de la neuvième, et ça remonte comme cela. »

Si on construit sur ces bases, on peut dire que nous héritons en fait que des 5 ou six générations qui nous précèdent.
Dans mon ascendance sur 12 générations, je compte 1 476 couples, soit 2 933 ancêtres, dont la majorité sont d'origine française. Parmi mes ancêtres, je trouve : 5 d'origine allemande, 17 d'origine anglo-américaine (dont un a été naturalisé français), trois Suisses, une vingtaine d'Acadiens et 3 Amérindiennes (Algonquine, Nipissirienne, Mikmag).

J'ai comme ancêtres des soldats, des sages-femmes, des voyageurs, des cultivateurs, des marchands, des artisans et peut-être aussi quelques membres de la petite noblesse.

Pourquoi devrais-je porter mon attention sur un ancêtre en particulier et négliger l'apport de tous les autres ? Pourquoi devrais-je privilégier un ancêtre en particulier pour bâtir mon identité, sur la simple base de son origine ethnique ?
Ne devrions-nous pas nous pencher sur l'histoire de TOUS nos ancêtres ?

Qu'est-ce qui justifierait par exemple, que je revendique l'identité états-unienne sous prétexte que l'ancêtre dont je porte le nom est le fils de colons anglo-américains (au 12ème degré dans mon ascendance) ?

Serait-il justifié que je revendique l'identité allemande sous prétexte que je descend au 8ème degré de deux soldats des troupes auxiliaires allemandes venus au Canada pendant la guerre de l'Indépendance américaine ?

Devrais-je me définir comme Acadienne sur la simple base que j'ai plusieurs ancêtres qui ont été chassés de l'Acadie lors du
Grand Dérangement ?

Devrais-je me définir comme Autochtone sur la simple base que je descend de l'Algonquine Marie Mitéouamégoukoué ? Il n'y a aucune tradition orale dans ma famille concernant une quelconque ascendance « autochtone ». Pourtant, elle s'y trouve bel et bien, et je possède tous les documents pour le prouver.

Le même affirmation peut se faire pour notre ascendance allemande, anglo-américaine, acadienne, etc.

Beaucoup de gens abordent la recherche généalogique dans l'espoir de confirmer une tradition orale les reliant aux nations amérindiennes ou à une quelconque ascendance noble. Et certaines de ces personnes crient à la « théorie du complot » lorsqu'elles ne voient pas dans
les documents ce qu'elles désirent y trouver. Quand je lis un acte, je ne me dis pas immédiatement que le curé ou le célébrant me cache la vérité parce que cet acte ne me dit pas ce que je veux entendre. La recherche ne fonctionne pas sur ces prémisses.

Je pense que nous sommes la somme des ancêtres qui nous ont précédés. N'est-ce pas faire preuve de négationnisme que de négliger la somme de nos ancêtres pour ne se définir que par un ou une seule d'entre eux, sur la seule base de son origine ethnique ?

dimanche 7 février 2010

Avril Lavigne : origines québécoise et françaises

Un visiteur de mon blog, répondant au sobriquet de Trappeur des Neiges, conteste mes conclusions sur les origines de la chanteuse canadienne Avril Lavigne.

http://gen-familleritchot.blogspot.com/2009/11/ascendance-de-la-chanteuse-canadienne.html

Se fiant sur ses déclarations faites à l'émission « La méthode Cauet » :

http://www.wat.tv/video/avril-lavigne-chez-cauet-ab8w_90fe_.html

concernant l'immigration récente de sa famille au Canada, il n'accorde aucun « crédit » à la généalogie qui relie l'artiste à Urbain dit Tessier.

Les preuves accumulées sur Avril Lavigne plaidaient toutes en faveur de son lien ancestral avec Urbain dit Lavigne. Grâce aux efforts de Gilles Lavigne, qui a établi des contacts avec la famille de la chanteuse, ce lien est confirmé. Ils ont aussi confirmé que le père est né en France (dans le département de la Moselle). Le blogue de Gilles Lavigne :
http://tessierlavigne.blogspot.com/2010/03/avril-lavigne-biographie-et-genealogie.html

Nous savons que le grand-père d'Avril Lavigne est né en 1934 à Saint-Jérôme. Le premier mariage de Maurice Yves Lavigne n’a pas été localisé au Canada, pas plus que son premier divorce, prononcé en 1975. Ses deux mariages subséquents et son deuxième divorce ont été prononcés au Québec. Maurice Yves Lavigne s’est installé à Saint-Eustache en 1975, soit 10 ans avant la naissance de sa petite-fille. La date de naissance déclarée lors des deux mariages correspond à celle du fils d’Osias Lavigne, et ce dernier est témoin aux deux mariages de son fils célébrés au Québec. La consultation de l’Annuaire des Citoyens du Québec 2003 (la liste électorale) confirme que Maurice Lavigne et son épouse prénommée Denise (grand-mère par alliance) habitaient Saint-Eustache. La date de naissance déclarée par Maurice Yves Lavigne est la même sur cette liste que celle déclarée lors de ses mariages, ce qui prouve que nous avons identifié le bon probant.



Maurice Yves Lavigne est décédé le 13 mai 2003 à Saint-Eustache. Selon son avis de décès (paru dans le Journal de Montréal), il laisse dans le deuil ses enfants, dont son fils Jean-Claude et son épouse Judy. Ce sont bien les prénoms connus des parents de la chanteuse.

Il y a les prénoms des enfants de Jean-Claude Lavigne et Judith Loshaw qui plaident en faveur de ma généalogie : Avril porte le prénom de sa grand-mère maternelle (Ramona). Son grand frère Matthew porte celui de son grand-père paternel (John) et sa petite sœur s’appelle Michelle Anita. Or, la mère de Maurice Yves Lavigne s’appelle Anita Finger. Le prénom n’a donc pas été choisi au hasard.

La famille Finger, qui serait arrivée à St-Jérôme vers 1876, si on se fie à la déclaration de Charles Finger, l'arr-arrière-grand-père paternel de la chanteuse, faite au recensement de 1901 :
http://automatedgenealogy.com/census/DisplayHousehold.jsp?sdid=7032&household=5

Trappeur des Neiges prétend que Judith Loshaw, la mère d'Avril, est franco-ontarienne. Si cela était vrai, comment expliquer que ses enfants ne maîtrisent pas la langue de Molière ? Nous savons que les parents de Judith Roseanne Loshaw sont William « John » Loshaw et Ramona Rose Bartman. Les parents de John sont Samuel Loshaw et Martha Donaldson. Selon son certificat de mariage, elle est née en 1894 à Glasgow (Écosse). Quand à Samuel Loshaw, né le 23 septembre 1888 à Bedford (co. Addington), ses parents sont George Washington Loshaw et Lydia Jane Brewster.

Cependant, au recensement de 1901, George Washington Loshaw déclare être d'origine française :
http://automatedgenealogy.com/census/DisplayHousehold.jsp?sdid=4564&household=49

Son père, Lucas Losha (ou Lusha), se déclare né en Ontario et être d'origine française et de religion méthodiste aux recensements de 1861, 1871 et 1881 (Bedford, co. Addington), alors que son épouse Olive Steel est d'origine irlandaise. Le couple fait la même déclaration au recensement de 1901 :

http://automatedgenealogy.com/census/DisplayHousehold.jsp?sdid=1230&household=29


Sur son certificat de décès, on déclare que son père, Michel Lusha, serait né « sur l'océan, venant de France » (on ocean coming from France).

Le regretté généalogiste René Jetté disait que « l’important n’est pas de trouver, mais bien de prouver ». Il ne reste qu'à explorer les données sur la famille Loshaw afin de clarifier son origine.

mercredi 3 février 2010

Sur la photo du blog

La corniche de mon blog est ornée d'une photo assez spectaculaire. Il s'agit de l'épicerie tenue par François-Xavier Ritchot et sa seconde épouse Philomène Vézina.

L'édifice qui abritait cette épicerie existe toujours. Il est situé dans le quartier montréalais de Saint-Henri, au 3768 de la rue Notre-Dame Ouest, à l'angle de la rue Saint-Ferdinand. Chose extraordinaire, le rez-de-chaussée est toujours occupé par un commerce.

François-Xavier Ritchot, fils de Jean-Baptiste Ritchot et Marie-Louise Rivest, est né à St-Roch-de-L'Achigan 19 janvier 1829. Il épouse Denyse (dite Dulisse) Dubeau (fille d'Alexandre Dubeau et de Marie Tétrot dit Ducharme) vers 1850 à New York. Sa première épouse meurt le 10 juin 1890. Douze enfants sont issus de cette union, dont six atteindront l'âge adulte. Les fils travailleront dans le transport ferroviaire, ou comme courtier ou entrepreneur.

Il se remarie avec Philomène Vézina, veuve d'Éleuthére Mathieu, le 18 avril 1894 à l'église Très-St-Nom-de-Jésus de Maisonneuve. Le couple n'aura pas de postérité. Les enfants qu'on aperçoit sur le balcon du premier étage sont probablement issus de la première union de Philomène Vézina.

Cette branche de la famille Ritchot est associé au domaine du transport, particulièrement le chemin de fer. Tous les frères ont été employés de la Compagnie du Grand Tronc (Grand Trunk Railway) et une soeur a épousé un charpentier spécialisé dans la construction de rails de chemin de fer et de ponts.

François-Xavier Ritchot a d'abord oeuvré comme carrossier. Il semble que son commerce ait été assez florissant, puisqu'on trouve des annonces dans le Lovell's Directory dès les années 1860. Cependant, des revers de fortune le force à se réorienter et il ouvre son épicerie vers 1900. (source : Claude Auger, chercheur des familles Cogger et Ritchot)

François-Xavier Ritchot décède à Saint-Henri le 23 janvier 1923. Son avis de décès a été publié dans La Presse.


La photo de l'épicerie F-X Ritchot fait partie de la collection de la Société historique de Saint-Henri.
http://www.saint-henri.com/

samedi 23 janvier 2010

Mon patronyme : Ritchot (évidemment …)

Pour ma première participation au patronyme du samedi (Surname Saturday*), j’ai choisi de vous parler de mon patronyme.

Une précision s'impose : la prononciation ! On dit Ri-T-chot. On prononce le T central AVANT le ch. En règle générale, on prononce aussi le T final, mais ce n’est pas une obligation absolue.

On me demande souvent si mon patronyme est italien. À cette question, je réponds que notre nom est québécois pure laine, car il a été inventé en Nouvelle-France. Pour les personnes qui se demandent encore comment ce nom est apparu, rappelons qu'il s'agit d'une transposition phonétique du prénom de père de notre ancêtre (Richard Nason). Quand le jeune captif anglo-américain Jacques Nason a été baptisé par le missionnaire jésuite, ce dernier a écrit ritchot :

Registre de St-François-du-Lac (comté Yamaska)
Bapteme de
ritchot
9 ans

Lan 1691, le 6 de janvier, je soussigné louis andré, de la
compagnie de Jésus faisant les fonctions curiales pour les francs
et les sauvages ay baptisé avec les ceremonies de leglise dans la
chapelle du sieur Crevier seigneur du lieu Jacques ritchot fils de
ritchot [naxonx] et de Suzanne calquet. Le parrain a esté Jean-Baptiste
René Crevier dit Menoche et la marraine a esté
Marguerite Crevier qui ne savent pas signer
Louis André dela compagnie de Jesus


Le patronyme a subi plusieurs transformations dans les registres anciens, mais l'orthographe s'est stabilisée assez rapidement. La plus commune est Ritchot, suivie de Ritchotte. On peut assez facilement déterminée de quelle branche familiale est issue la personne portant le patronyme. Il y a la branche aînée (Ritchotte) et la branche cadette (Ritchot).

Bien qu'il reste des Ritchot dans leur terroir d'origine de L'Assomption et les environs, il n'en est pas de même pour St-François-du-Lac, Yamaska et les villages voisins de Saint-Guillaume, Saint-David et Saint-Eugène-de-Grantham, où vécurent pourtant plusieurs générations de Ritchotte. Aujourd'hui, le seul endroit où vous trouvez ce patromyme est… le cimetière paroissial.

Les Ritchot, descendants du benjamin de l'ancêtre, Pierre-Louis (marié en 1742 avec Marie-Claire Lefebvre), se retrouvent en grande majorité dans la grande région montréalaise, mais aussi en Abitibi et à Québec. Une autre branche a immigré vers le Maine dans les années 1870 et on en retrouve des rameaux dans d'autres états américains. Enfin, un autre rameau familial, originaire de L'Assomption et L'Épiphanie (dans Lanaudière) se retrouve dans l'Ouest canadien.

Les Ritchotte descendent de François-Joseph (marié en 1737 avec Marie-Anne Giroux). Ils se retrouvent un peu partout en Amérique, le plus gros contingent, parti du comté d'Yamaka, berceau de la famille, s'est implanté en Nouvelle-Angleterre à partir du milieu du XIXème siècle. On retrace des branches Québec dans la Gatineau et les villes industrielles comme Drummondville, Sorel et Saint-Jean-sur-Richelieu, et bien sûr Montréal.

Un rameau assez important est celui des descendants de Joseph-Michel, qui a quitté son village de St-Michel d'Yamaska comme voyageur en 1799. On les retrouve encore aujourd'hui dans l'Ouest canadien et américain. On trouve aussi des Richotte, issu du même ancêtre, surtout dans les deux Dakota et dans la région de Seattle WA. Cependant, d’autres descendants de François-Joseph, implantés en Nouvelle-Angleterre et au Michigan, ont aussi adopté l'orthographe Richotte.

Il y a aussi quelques branches qui ont échangé le patronyme Ritchot pour Richards et Richard, entre autres les fils de Pierre Ritchotte et Dorothée Cartier, Godefroy et Pierre, qui se sont enrôlés du côté des Nordistes dans la Guerre de guerre de Sécession américaine (1861-1865), ont essaimé de Erving MA et les descendants d'Antoine Ritchotte dit Melin, qu’on retrouve dans la région de Sherbrooke au Québec.

Bien sûr, toutes ces branches, je ne les ai pas trouvées toute seule. J'ai contacté des descendants et plusieurs descendants m’ont contacté pour relier les rameaux familiaux de l'arbre généalogique. Par ce message, j’espère en réunir encore plus.

(*Surname Saturday : Geneabloggers invite les blogueurs à créer un message sur un patronyme en particulier, son origine, sa distribution géographique et la place qu’il occupe dans leurs recherches généalogiques.)